online groupshow, Jeune Création, http://whitescreen.jeunecreation.org/
with Marion Balac, Charlotte Beltzung, Club superette, Alix Desaubliaux, Ben Elliott, Olivier Jonvaux, Laser Quest
ToI - Things on Internet
« The Internet is in everything » - ou la devise de the Internet of Things (IoT, en français : Internet des Objets ou IdO). Il représente la masse des objets connectés, « smart tout-ce-qu’on-veut » qui accompagnent notre vie courante - depuis quelques années déjà. Du téléphone au pot intelligent et connecté pour fleurs...
FLUIDITÉ MAXIMUM, TOP DE L'ERGONOMIE.
Pierres en céramique asmr boîte de 31 CD-R vierges neufs T'nB 700 Mb 80mn aspirateur de marque hoover 700 microfilter pixellisé équerre galvanisée canada green perfect grass détouré trophées 3D bouteille d’eau minérale instagramable vraie lampe géante crayon vertical et sombres strophes.
« Everything is on Internet » Ici, les objets sont - manifestement - sur Internet. Pas d’opposition avec l’IdO pour autant, « Internet in everything » est toujours d’usage. Mais de façon autre : ces objets ne se connectent pas entre eux, ne sont pas couplés avec notre smartphone pour allumer la lumière ou compter le nombre de pas que l’on fait en une journée.
Ils sont sortis de leur contexte, déconnectés du monde physique, semblables à des « machins » flottants dans une fenêtre, entre 2 et 3D. Choses, images ou modélisations de, représentations ou pures créations de l’écran - à fonctionnalité vague, usage indéterminé. Simplement là, hantés par Internet. Habités par les codes, le folklore et l’esthétique du web. Tout ordinaires puissent-ils être, ils ont beaucoup à raconter sur leur environnement. Artefacts de RPG, plateformes collaboratives, accumulations typologiques, archivage, .gif, interactivité sont autant d’ombres portées de ces objets url. Ou bien ils errent sur les réseaux sociaux en attente d’un public, d’un potentiel acquéreur.
Si l’on est tentés de croire qu’en étant sur internet, les objets perdent matérialité, fonction, deviennent images d’objets ou lignes de code, c’est pourtant par ce même mouvement qu’ils reprennent corps, tactilité, usage ou même valeur. Par-dessus tout, c’est leur profonde ambiguïté qui, si elle ne les rend pas pratiques, les anime.
ABSURITÉ ALLÉGORIQUE, DÉSUÉTUDE OBSCURE,
DOMOTIQUE ZÉRO.
